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Plus seulement pour les jeunes : 70% des seniors sont maintenant en ligne

Les jeunes roulent peut-être les yeux devant les personnes plus âgées qui ne peuvent pas utiliser la technologie aussi vite qu’eux, mais il est faux de dire que les Américains plus âgés ne peuvent pas utiliser la technologie. Souvenez-vous, un baby-boomer, Tim Berners-Lee, a inventé le World Wide Web, alors pourquoi devrions-nous être surpris qu’ils continuent à créer, adopter et utiliser de nouvelles technologies ?

Les adultes d’âge moyen et les personnes âgées adoptent la technologie pour diverses raisons. Des données nationales récentes révèlent que les Américains sont plus que jamais connectés numériquement. Avec environ 70 % des personnes âgées désormais connectées à l’internet, ces appareils font partie de leur vie quotidienne pour rester informés, se connecter à leurs amis et à leur famille, faire des achats, planifier des voyages et réserver des voyages et des transports. Des applications telles que Medisafe, Google Maps avec des rappels de places de parking, HomeAway et Lumosity deviennent également populaires parmi la population âgée.

En tant qu’experts en matière de vieillissement et de santé, nous nous concentrons sur les facteurs qui favorisent un vieillissement réussi, en permettant aux personnes âgées de se connecter, de créer et de contribuer. En particulier, nous étudions l’utilisation de la technologie chez les personnes âgées, en examinant les aspects positifs et négatifs de la technologie et en remettant en question les mythes entourant l’utilisation et l’adoption de nouvelles technologies par les personnes âgées. Notre recherche postule que le vieillissement, la technologie et les questions de santé seront inextricablement liés à l’avenir.

Les personnes âgées plus dépendantes de la technologie

La marche vers une société toujours vieillissante souligne un changement démographique et technologique majeur – le bien-être de nombreux baby-boomers vieillissants dépendra de plus en plus de la technologie. Le nombre d’aidants sur le marché du travail ne devrait pas suivre le rythme de ceux qui veulent et ont besoin d’aide pour les personnes âgées qui vieillissent sur place. D’ici 2050, le rapport potentiel entre les soignants et les personnes nécessitant des soins dans la tranche d’âge à haut risque des 80 ans et plus tombera à trois pour un, révélant une inadéquation entre les besoins en matière de soins et les soignants.

Le rapport du Conseil d’experts en science et technologie du Président explique en détail comment le besoin de soutien de la population vieillissante dépendra de l’adoption de technologies sous forme de robots, d’appareils portables, de maisons « intelligentes », de véhicules autonomes et d’intelligence artificielle.

Mais peu de personnes âgées et même les développeurs de logiciels et d’appareils technologiques comprennent ce que cette tendance peut signifier en termes de coûts et d’avantages, de vie privée et de sécurité, et d’équité des soins, en particulier pour ceux qui vivent dans les zones rurales et les zones urbaines à faible revenu.

Un récent rapport du Conseil national des sciences et des technologies aborde bon nombre de ces questions en reconnaissant quatre faits importants sur l’adoption des technologies.

  • Les facteurs de coût par rapport aux avantages de la technologie : Outre les préoccupations liées aux facteurs de forme tels que la taille de l’écran et du clavier, de nombreuses personnes âgées ne voient pas les avantages supplémentaires que présente le coût des smartphones. Les personnes âgées préfèrent souvent les coûts moins élevés, les facteurs de forme supérieurs tels que les grands écrans lumineux ou la construction durable et la plus longue durée de vie de la batterie des téléphones à clapet par rapport à un smartphone de 800 dollars, qui peut nécessiter un casque et un chargement quotidien, voire plus fréquent.
  • Les applications mobiles nécessitent des mises à jour et un réapprentissage des opérations : Les fournisseurs d’applications mettent fréquemment à jour leurs produits, parfois pour ajouter des fonctionnalités, mais aussi pour corriger des bogues et combler des failles de sécurité. Près de 50 % des personnes âgées de 65 ans et plus et 40 % des personnes âgées de 50 à 64 ans estiment avoir besoin de quelqu’un pour les aider à apprendre et à utiliser un appareil de nouvelle technologie, contre environ 20 % des personnes âgées de 18 à 29 ans.
  • Les menaces pour la sécurité et la vie privée alimentent les craintes liées à la technologie : Les personnes âgées sont préoccupées par le risque que les nouvelles technologies perturbent leur vie privée et par le risque d’atteinte à leur sécurité personnelle et financière.
  • L’âge, le niveau d’éducation et l’économie sont les principaux facteurs d’adoption : Si le désir de vieillir sur place touche tous les groupes démographiques, l’utilisation d’Internet et l’adoption des technologies sont largement déterminées par le sens des finances et de l’éducation des adoptants âgés. Les personnes âgées plus jeunes, relativement aisées ou plus instruites sont les principaux moteurs de la croissance récente de l’adoption des technologies.

Les personnes âgées aiment la technologie

Malgré ces préoccupations, les Américains âgés qui utilisent l’internet ont tendance à voir la technologie sous un angle positif et sont susceptibles d’intégrer de plus en plus la technologie numérique et à commande vocale dans leur vie quotidienne. Selon l’étude de Pew Research intitulée Tech Adoption Among Older Adults, 58 % des adultes de 65 ans et plus affirment que la technologie a eu un impact positif sur la société, tandis qu’environ trois quarts des personnes âgées qui utilisent l’internet disent qu’elles vont en ligne tous les jours – et près d’une personne sur dix va en ligne presque constamment.

Bien que ce ne soit pas encore courant, on constate une augmentation de la disponibilité de formations et de conseils pour les développeurs de logiciels afin qu’ils prennent en compte les caractéristiques physiques et mentales des personnes âgées dans le processus de conception.

Et pourtant, si certaines personnes âgées sont des utilisateurs avertis des technologies, beaucoup sont confrontées à des défis physiques et cognitifs uniques liés à l’âge qui peuvent constituer des obstacles à leur pleine participation à un monde numérique en pleine expansion. Le déclin de la clarté visuelle rend difficile la lecture des petites polices sur les écrans des smartphones. La vision des couleurs diminue également avec l’âge, et les utilisateurs plus âgés peuvent avoir des difficultés à distinguer les couleurs et avoir besoin de niveaux de contraste plus élevés entre les couleurs. Si l’interface d’un smartphone ou d’une smartwatch utilise les couleurs comme guide d’utilisation d’une fonction à l’autre, les personnes âgées peuvent être confrontées à des difficultés.

De plus, les pertes auditives liées à l’âge sont courantes chez les adultes de plus de 65 ans. Par conséquent, les utilisateurs plus âgés peuvent ne pas entendre les alertes et les pings aigus qu’un appareil ou une application utilise pour annoncer les événements du calendrier à venir, les notifications ou les alarmes. La coordination main-œil peut également rendre difficile l’utilisation d’appareils plus petits. Le glissement des doigts sur l’écran se fait naturellement chez les jeunes adultes élevés avec des appareils électroniques dans les mains, mais pas chez les personnes âgées.

Du doré à l’horizon

Quelles sont les forces qui pousseront à accorder plus d’attention aux solutions technologiques pour répondre aux besoins des personnes âgées ? Il s’agit certainement du nombre de personnes âgées prévues dans le monde entier et de la reconnaissance du fait que la technologie sera nécessaire pour aider à maintenir la santé et l’indépendance des personnes âgées, compte tenu de la diminution du nombre de soignants disponibles.

Nous pensons que notre population vieillissante, qui représente à la fois des opportunités et des défis, est une opportunité commerciale convaincante pour le secteur privé, en particulier pour les entreprises qui essaient de trouver de toute urgence comment la technologie peut aider au mieux les personnes âgées. Le pouvoir économique des personnes âgées est un secret de polichinelle, et le monde des affaires commence à peine à comprendre pourquoi les établissements d’enseignement supérieur investissent dans la connaissance du vieillissement.

La santé publique et les chercheurs sur le vieillissement comme nous créent la base de faits permettant aux entrepreneurs du XXIe siècle de penser stratégiquement pour surmonter les stéréotypes sur le vieillissement. Pour un bénéfice maximal, la technologie doit être adaptée aux nouvelles générations de personnes âgées qui vieillissent sur place, en investissant davantage et en s’intéressant aux nouvelles technologies. Le meilleur moyen d’y parvenir est de mettre en place une politique et un cadre public inclusifs pour l’utilisation des appareils numériques, des réseaux sociaux, de l’IA et de la robotique qui permettent aux personnes âgées de se connecter, de créer et de contribuer à leur âge d’or.

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